La promotion économique vaudoise est très active, ce qui a généré une croissance remarquable des investissements dans notre canton. Si cela est positif d’un point de vue économique, il convient d’être vigilants quant à la provenance des fonds qui arrivent chez nous.
Un vieil adage nous dit que «l’argent n’a pas d’odeur». Si la sagesse populaire se trompe rarement, force est ici de lui donner tort. L’argent peut en effet malheureusement avoir l’odeur de la destruction de l’environnement ou du non-respect des droits humains. Il est donc essentiel en matière d’affaires et de relations commerciales de ne pas fermer les yeux sur la provenance des capitaux, et de ne pas faire d’affaires avec des entreprises ou des régimes politiques qui se comportent de manière répréhensible.
Les Verts vaudois avaient ainsi fortement réagi à l’été 2017, lorsqu’ils avaient appris que le chef du Département vaudois de l’Économie de l’Innovation et du Sport (DEIS) faisait partie d’une délégation menée par le Conseiller Fédéral Johann Schneider-Ammann, et qui s’était notamment rendue en Arabie Saoudite pour une mission de promotion économique. Au vu des récentes révélations sur l’assassinat d’un journaliste d’opposition par les services secrets saoudiens, comme sur les atrocités commises au Yémen par l’armée du régime de Ryad, les Verts sont intervenus à nouveau, cette fois au Grand Conseil et par la voix de leur député Raphaël Mahaim, pour questionner le Conseil d’Etat sur les actions de promotion économique dans ce pays.
Au-delà de ce cas particulier, il est impératif que l’on oriente notre promotion économique vers la durabilité à long terme plutôt que vers le profit à court terme, dans l’intérêt de la population vaudoise comme de toutes celles et ceux qui sont aujourd’hui victimes d’entreprises ou de régimes politiques peu respectueux de l’environnement et des droits humains.