Dans quelques semaines débutera une nouvelle législature pour les communes vaudoises. Pour les élus, anciens comme nouveaux, il y aura toujours l’intention d’agir dans l’intérêt du bien commun et non dans l’intérêt particulier. C’est d’autant plus tangible dans un système, comme le connaît la Suisse, avec un pouvoir divisé et décentralisé. A l’échelle du Parlement, l’élection à la proportionnelle permet d’élire des représentants directs du peuple issus d’une pluralité de courants d’idées, de professions, de sexe, d’origine et d’horizons, qui doivent permettre d’assurer que les décisions seront prises dans l’intérêt général de la population. C’est pourquoi les nombreux appels à des assemblées citoyennes en ville de Lausanne semblent dénués de sens au regard du système que nous connaissons.
Cependant, l’élection démocratique ne suffit pas en soi. L’exercice d’un pouvoir juste et sensible aux réalités du terrain passe aussi par la diversité et un renouvellement réguliers des dirigeants politiques. Pas question de «jeunisme» ou de «dégagisme», mais d’équilibre; un mélange de regards neufs et d’expérience, des débats d’idées et de sensibilités.
Les dernières élections au Conseil communal de Lausanne auront démontré une envie de renouvellement et de diversité, puisque les Lausannois ont élus en mars dernier le Parlement le plus jeune et le plus féminin de son histoire, composé de plus de 40% de nouveaux élus. N’en déplaise à ses détracteurs, le PLR Lausanne ne fait pas exception à la règle. Il fait même office d’exemple puisqu’un groupe paritaire, comptant huit nouveaux conseillers, dont cinq de moins de trente ans, entrera en fonction le 29 juin prochain.
On aurait souhaité que ces considérations démocratiques atteignent les plus hautes sphères de la majorité de gauche dans le cadre des élections à la Municipalité afin de permettre aux Lausannois d’être plus justement représentés également au sein de l’exécutif de la Ville… Gageons cependant que la minorité de droite se fera entendre lors de la législature à venir!