Qui de nous ne se sent pas interpellé lorsqu’un président des Etats-Unis ne veut pas rendre publics ses potentiels conflits d’intérêt? Qui de nous ne s’est pas senti frustré lorsque un gouvernement refuse de donner accès aux détails des subventions qu’il a versées?
La transparence des activités des autorités publiques ne doit certes pas devenir une fin en soi et devenir une dictature. Un droit à l’information est néanmoins nécessaire pour que le citoyen puisse conserver sa confiance envers les autorités et l’administration qui le gouvernent. Fort de ce constat, le Canton de Vaud s’est doté en 2002 de la loi sur l’information (LInfo, voir www.vd.ch/linfo). Le but de la loi est de garantir la transparence des activités des autorités afin de favoriser la libre formation de l’opinion publique. Concrètement, cette loi permet aux citoyens d’obtenir les documents officiels, élaborés ou détenus par les autorités, qui visent à l’accomplissement d’une tâche publique. Cette loi a le mérite de clairement édicter que tous les documents officiels sont publics, sauf ceux que les autorités demanderont en bonne foi et sur justification publique à classer comme confidentiels.
Par exemple, en 2020, la Municipalité de Lausanne a enfin intégré cette notion de transparence pour les documents du Contrôle des Finances de la Ville de Lausanne (CFL).
En Suisse, nous avons la chance de vivre dans une démocratie. La démocratie se définit comme le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Or, pour que la démocratie fonctionne pleinement, il s’agit pour le peuple d’exercer une surveillance sur les activités des autorités et de l’administration qui le gouvernent. La LInfo est ainsi un outil primordial pour que notre démocratie vive pleinement. La LInfo permet d’être pleinement citoyen et de ne pas être un simple administré!