Le harcèlement sexuel envers les femmes existe-t-il au sein même des polices, qui devraient le prévenir et le réprimer? Une enquête récente présente un portrait accablant des relations de travail au sein de ces corps. Et évoque, en particulier, la difficulté des femmes policières à être entendues dans un milieu très masculin. Le harcèlement sexuel existe dans beaucoup de milieux, à des niveaux hiérarchiques les plus divers et sous différentes formes: commentaires sexistes, insultes, propositions insistantes et inappropriées ou encore attouchements. Souvent dramatique pour les victimes, ce phénomène peut mettre en péril la relation de confiance qui doit relier la police à la population.
Très exposée, la police est tenue à un devoir d’exemplarité, que respecte l’immense majorité des salariés qui la composent. Enfin, aujourd’hui, et à juste titre, la lutte contre le harcèlement de rue et contre toutes les formes de violences sexuelles et sexistes constitue une priorité. Pour réaliser cette mission, la police doit miser sur la présence humaine et sur la formation – mais elle doit aussi éviter que se produisent en son sein les comportements mêmes qu’elle vise à prévenir.
Dans la police, avec sa hiérarchisation importante, le risque d’omerta existe. C’est pour éviter qu’on mette simplement l’éteignoir sur de potentiels problèmes que le Parti socialiste a posé des questions sur les pratiques des polices communale et cantonale, et sur la manière de remédier aux problèmes constatés. Plus largement, nous souhaitons que les fonctions liées à la sécurité se féminise, car c’est une partie de la solution. Nous proposerons notamment, dans le cadre de notre programme pour les élections de 2021, l’engagement d’une volée de recrutement entièrement paritaire pour la police municipale.