Cette question, posée par mon filleul de 7 ans, dans le cadre du jeu «ni oui – ni non», a eu comme réponse un «bien sûr». En fait, cette interrogation révèle que la configuration d’un couple importe peu aux enfants. Ce qui surprend le plus mon filleul, ce n’est pas que je partage ma vie avec un autre homme. Ce qui le surprend le plus, c’est que, contrairement à ses parents, je ne sois ni marié, ni papa.
«Alors, c’est pour quand ce partenariat?» Cette autre question, posée par mon entourage, n’a jamais trouvé d’écho favorable. En effet, le partenariat enregistré est une union de seconde classe, car il ne permet qu’une reconnaissance partielle des droits des «personnes partenariées» tout en créant un statut civil particulier forçant les couples de même sexe à faire en permanence leur coming-out – ce qui peut malheureusement encore de nos jours être source de discriminations.
De plus, une personne célibataire a le droit d’adopter alors que si elle est «partenariée» elle se voit privée de cette possibilité. Il en va de même pour les couples de femmes qui ne peuvent pas avoir recours légalement à la PMA sur sol suisse. En outre, le partenariat ne garantit pas les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels mariés concernant la naturalisation du-de la conjoint-e, ainsi que pour la protection des familles et l’accès aux rentes de veuves-veufs.
Alors, pour une Suisse qui reconnait et protège réellement tous les couples et toutes les familles, je ne peux que vous appeler à voter «OUI» au «mariage pour tous» le 26 septembre!