Le 27 juin dernier, j’étais, dans ces mêmes colonnes, venu défendre la nécessité avec laquelle les pouvoirs publics doivent intervenir pour soulager les ménages précaires face à l’inflation.
Plus de deux mois après, le taux d’inflation tout comme les difficultés de certains ménages n’ont fait que croître.
A Lausanne, la Ville reste toutefois combative. Depuis le 1er juillet, elle a étendu ses subventions des abonnements de transports publics aux bénéficiaires PC/AVS/AI ainsi qu’aux jeunes en formation.
Le 30 août, le Conseil communal a accepté plusieurs résolutions demandant à la Municipalité d’étudier toutes les possibilités dont elle dispose pour pallier les effets de l’inflation sur les ménages à bas revenu. L’exécutif lausannois a également décidé d’indexer les salaires du personnel communal dès le 1er septembre 2022 à hauteur de 2,87%.
Pendant ce temps, que prévoit la nouvelle double majorité de droite du canton? Réfléchit-elle à des solutions pour venir en aide aux plus modestes? Songe-t-elle à rehausser les barèmes et minima sociaux, ou encore à une baisse d’impôts en faveur des tranches les plus basses?
Que nenni. Plutôt, elle envisage d’extraire du gaz du lac Léman. A elle seule, Lausanne ne peut pas tout faire. Les principaux leviers d’actions se situent au niveau cantonal, et cette crise présage ce qui était à craindre: il ne faudra certainement pas compter sur l’alliance PLR-UDC-Centre pour aider les familles les plus précaires.