On ne fait pas de la politique à Lausanne pour arrondir les fins de mois. Et la milice, comme toute autre activité bénévole, dans un club ou une association, complique inévitablement la logistique familiale. Soyons honnête, cela rapporte davantage de satisfaction que d’indemnités.
Pourtant, le Conseil communal a été dernièrement le théâtre d’un débat surréaliste. Rituel de début de législature, les conseillers communaux doivent statuer sur leurs indemnités. Aujourd’hui, nous touchons notamment 80 francs par séance, une collation à la pause et des frais de garde pour certains, un mardi sur deux.
Mais dans cette période compliquée pour tout le monde, un parti de droite a osé proposer un effort symbolique: 10% de baisse. Refusé! Pire, la gauche en a profité pour ouvrir la boîte de Pandore. Une ribambelle de propositions d’augmentations en tout genre, des frais de garde aux remboursements des déplacements en transports publics.
Le débat a viré à l’indécence.
L’argument de l’accessibilité à la fonction est brandi à tout va… mais tombe à l’eau. Car ces indemnités, en grande partie, ne vont pas dans les poches des élus de gauche, mais dans les caisses de leur parti.
Manifestement, les conseillers communaux sont plus habiles pour s’octroyer des privilèges que pour régler les problèmes des habitants. Notamment pour les frais de garde, alors que la Ville peine à créer des places de crèches pour l’ensemble des Lausannois.