Il y a une trentaine d’années , il existait plus de 2000 boucheries artisanales en Suisse. Depuis, ce chiffre a été divisé par deux. La profession souffre d’un déficit d’image, notamment auprès des jeunes, dû en partie aux scandales d’abattoirs maltraitant des animaux. Mais aussi en raison de l’évolution des habitudes alimentaires qui voient une partie de la population ne plus - ou moins - manger de viande.
Proximité et traçabilité
Pour répondre à ces changements sociétaux, la branche a ainsi décidé de mettre l’accent sur la proximité, la traçabilité et l’artisanat en expliquant qu’être boucher, ce n’est pas seulement tuer des bêtes, c’est d’abord un savoir-faire. Que pour obtenir une viande bien préparée, il faut une bête bien traitée, et que cela nécessite une bonne formation. D’où la nécessité de proposer des produits authentiques, garants de l’identité culturelle de notre pays, et de former dans les règles de l’art celles et ceux qui, demain, prendront la relève.
16 ans...
A l’image de Lionel Willocks. Il a 16 ans et vient d’entamer son apprentissage à la boucherie du Centre «Chez Titi», à Leysin. S’il a choisi ce métier, c’est parce qu’un membre de sa famille est déjà dans la branche et lui a conseillé de faire un stage. Il précise volontiers aussi qu’il a toujours voulu travailler dans le secteurs de l’alimentation.
A l’heure de ses premiers pas dans la profession, Lionel se dit intéressé d’apprendre sur les notions de proximité et de traçabilité, sachant à juste titre que les consommateurs privilégient de plus en plus les produits locaux dont ils connaissent l’origine.
Enfin, il a aussi à cœur d’apprendre comment la matière première est travaillée et transformée en produits de qualité. Ses projets pour le futur? Obtenir, bien sûr, son CFC au terme de son apprentissage et, pourquoi pas, de monter à terme sa propre affaire. Pas d’inquiétude, la relève du métier est donc bel et bien assurée.