Quels souvenirs éveillent en vous le mot «terroir» ?
Mes souvenirs me ramènent aux odeurs de la nature, ces odeurs que je percevais petite quand nous allions nous promener en forêt ou en montagne. J’associe la nature aux produits du terroir. Ce sont les champignons, les petits fruits ou les baies que l’on cueillait. Je me souviens aussi que nous avions pour tradition d’aller manger une fois par année et en famille un menu chasse. Enfant, j’ai appris autour de la table à savourer le chevreuil certes, mais aussi le chou rouge, les châtaignes et les spätzlis. Le terroir c’est notre milieu naturel, c’est une des raisons essentielles qui doivent nous pousser à préserver l’environnement.
Pourquoi est-il à vos yeux nécessaire de défendre ce qui est lié à cette notion de terroir ?
Le terroir, c’est un savoir-faire et des traditions qui font partie de notre identité. C’est aussi un univers économique de première importance, car il privilégie les filières courtes.
Vous paraît-il essentiel qu’un apprenti cuisinier soit formé la connaissance des produits du terroir ?
Former de jeunes professionnels aux produits du terroir est indispensable. Ces compétences doivent être transmises, car si la chaîne est rompue, nous perdons un peu de notre âme. En cuisine, connaître les produits du terroir c’est ouvrir un magnifique potentiel créatif. A ce propos, je salue l’arrivée dans notre canton du label «Fait maison».