Les petites communes ont des défis de taille à relever pour leur population, principalement dans les domaines de la mobilité, de l’aménagement du territoire, des investissements en infrastructures, et des compétences techniques (ainsi que du temps!) nécessaires à assumer des tâches de gestion devenues fort complexes.
A Villars-Sainte-Croix, commune d’à peine 660 habitants aujourd’hui, - plus du double dans huit ans, - ces thèmes préoccupent la Municipalité. Si les finances sont aujourd’hui saines et bien gérées, il serait risqué et présomptueux de décréter qu’il en sera ainsi demain. Unique petite commune du district de l’Ouest lausannois, Villars-Sainte-Croix peut-elle garantir à ses habitants et pour une génération au moins que sa situation aujourd’hui confortable perdure? Rien n’est moins sûr.
Et c’est justement pour se donner les moyens de le vérifier que la Municipalité propose d’examiner l’opportunité d’une fusion avec Bussigny, son alliée locale naturelle et historique. Il ne s’agit pas d’imposer mais d’étudier le dossier. Une douzaine de réflexion de ce type sont en cours dans le canton. Sur la dernière décennie, 22 nouvelles communes vaudoises se sont constituées par fusion, sans perdre leur identité d’ailleurs.
Nos habitant-es ont l’immense chance d’être intégrés au réseau du tram de l’Ouest lausannois et à celui des TL. Pour défendre nos acquis dans un espace ouvert aux autres, il faut être en mesure de répondre à la question centrale: vaut-il la peine d’être accompagné? Etudier ce dossier, c’est permettre à la population, le moment venu, de donner son avis sur la base d’une réflexion aboutie. Refuser d’entamer la démarche, c’est priver les citoyen-nes des moyens de décider sereinement. Comme chacun-e le sait, faire du surplace, c’est reculer.
Alors… allons de l’avant!