Au cours des dernières années, les Libéraux-Radicaux Lausannois ont fait de nombreuses propositions pour améliorer la sécurité à Lausanne. Malheureusement, les problèmes soulevés par le PLR ont trop souvent été niés et ses propositions refusées par la majorité du Conseil communal. Depuis plusieurs mois, le débat sécuritaire tend à primer les discussions sur la métamorphose de la ville ou la crise du logement, c'est donc la preuve que le problème est aigu.
Le PLR n'accepte plus cette situation et regrette amèrement que le nom de la ville de Lausanne soit si fréquemment associé aux débordements de ses nuits, aux incivilités, à la toxicomanie, à la mendicité ou encore à la violence!
A l'occasion de la rentrée politique communale, le constat n'est pas réjouissant: la situation - déjà tendue - en matière de sécurité n'a pas changé sur le terrain avec des nuits lausannoises toujours agitées et un centre-ville occupé par des trafiquants de drogue. Pire, elle s'est dégradée au sein même de l'autorité ou des forces de police au sein desquels existe un fort malaise.
Alors que vendredi dernier, le PLR avait demandé des changements urgents dans la politique de sécurité à Lausanne, le municipal Marc Vuilleumier, en charge de la sécurité publique, a annoncé par voie de presse le dimanche 9 septembre qu'il renonçait à assumer la direction de la police en déclarant que «certains pensent qu'ils ont de meilleures solutions pour résoudre les problèmes d'insécurité. Qu'ils assument et s'occupent de la police». Le syndic Daniel Brélaz, auteur de déclarations faites dans la précipitation en juillet dernier sur la présence des dealers, est notamment visé.
Cette «demi décision» (la logique eut été que le municipal Vuilleumier annonce sa démission) ne résout rien et affaiblit encore la position de la police minée par de nombreux départs. Le thème de la sécurité mérite mieux que des gesticulations et de faire l'objet de règlements de compte au sein de la municipalité entre élus de gauche.Aujourd'hui, aucune ligne claire n'existe sur le dossier de la sécurité. Il incombe donc à la majorité de fixer rapidement un cap sur ce thème ou alors d'avouer son impuissance... le PLR est prêt, lui, à prendre ses responsabilités.