En préambule, je déclare mes intérêts: je ne pratique ni le foot, ni l'athlétisme. Cette boutade mise à part, le dossier des mesures «d'assainissement, de réfection, d'amélioration et de remplacement d'équipements» de la Pontaise m'intéresse à plusieurs titres.Le premier réflexe d'une politicienne soucieuse des finances publiques comme je le suis, est de se dire que mettre autant d'argent dans un stade, qui à terme devrait disparaître, semble aberrant. Mais en étudiant le dossier, on se rend compte que depuis son inauguration en 1954, le Stade a certes fait l'objet de quelques rénovations, mais que depuis le refus en 2003 de sa transformation et Métamorphose en 2006, de nombreux travaux prévus ou projetés ont été différés, voire stoppés. Bien que certaines mesures proposées soient absurdes écologiquement, comme «la couverture chauffante» imaginée pour le terrain de foot, ou discutables, à l'image de la couverture du bloc 4, nous avons trop attendu.Maintenant il faut prendre les mesures minimales en terme de sécurité, de remplacement d'installation et d'accueil, afin de permettre l'utilisation du Stade jusqu'à la construction des infrastructures prévues par Métamorphose.
Le deuxième réflexe d'une politicienne qui connaît mal l'univers du sport comme moi, est d'être un peu méfiante à l'égard de la gouvernance de certaines fédérations sportives qui imposent des normes et font pression. Mais au-delà de cela, qu'avons-nous vu? Le président du Lausanne-Sport et le directeur d'Athletissima, des acteurs locaux qui aiment leur ville, qui font vivre et vibrer des milliers de Lausannoises et Lausannois. Mais aussi un Municipal et un service des sports qui travaillent avec compétences et passion pour que Lausanne porte haut et loin notre statut de capitale Olympique. Et si l'on y réfléchit encore un peu plus, ces mesures ne serviront pas que les intérêts de deux entités: elles profiteront à d'autres, comme le Lausanne-Sports Athlétisme et les écoles qui font exister, de fort belle manière, le Stade au quotidien.
Le dernier réflexe d'une politicienne est de réfléchir à ce projet dans une perspective plus large, en lien avec l'avenir et le positionnement de notre ville. Depuis deux ans, j'ai l'honneur d'être vice-présidente du Conseil Communal et la chance de participer à de nombreuses manifestations. Ainsi, j'ai découvert ce monde sportif local, ses bienfaits en termes de lien social, d'intégration, de dynamique économique et son état d'esprit créateur de valeurs, comme la solidarité ou l'envie d'entreprendre des projets communs avec enthousiasme et détermination. Valeurs essentielles pour «faire» la ville. En tant que Verts, nous sommes là pour insuffler les réflexions environnementales qui viennent compléter une vision durable du sport. Et en tant que politicienne responsable, je choisis d'investir dans le sport pour améliorer la qualité de vie de toutes et tous.