La Conseillère d'Etat Mme Méttraux a annoncé au TJ, le 07.10.12, que son service planchait pour présenter au Grand Conseil un crédit d'études pour un hôpital carcéral sur Vaud. Je ne peux que saluer cette volonté. Indéniablement la construction de Curabilis à Puplinge ne suffira pas à absorber tous les détenus romands et plus spécifiquement ceux résidents sur sol vaudois de bénéficier de soins adéquats car il est avéré que les détenus psychiatriques sont en augmentation et cela pose de grands problèmes pour leur prise en charge puisque un détenu sur cinq est condamné à une mesure d'internement pour traitement psychiatrique (article 59) et j'imagine que l'on peut estimer le nombre de ces détenus entre 150 et 200 dans le canton.Ces détenus ne doivent pas être comme des coqs en pâte lors de leur séjour carcéral mais il est indéniable que la sécurité publique et la sécurité des agents de détention dépend largement des conditions de détention des détenus.En effet, si les milieux carcéraux sont perpétuellement en suroccupation les détenus sont mélangés et la gestion comme l'accès aux douches, à la promenade, aux activités sportives et aux ateliers devient difficile et génère de très grandes tensions entre détenus et potentiellement peut mettre en danger les agents de détention qui ne sont pas formés pour s'occuper de ces détenus qui nécessitent une prise en charge carcérale spécifique.Ces prises en charges spécifiques coûtent chers mais nous devons faire une pesée d'intérêt. Ces détenus doivent pouvoir purger leurs peines tout en étant soignés car le but premier est de pouvoir les réhabiliter et les réinsérer dans notre système et tout ce travail ne se fait pas d'un claquement de doigt dans des lieux et avec des soins inappropriés !J'ose espérer que l'évaluation qui sera faite par le SPEN pensera et anticipera sur ces problématiques mais surtout que cette évaluation et présentation devant le Grand Conseil du crédit d'étude soit faite rapidement, avec des solutions concrètes et visionnaires car tant les agents de détentions, les directions et les détenus ne pourrons supporter une situation aussi délicate que celle qui prévaut actuellement.