Tout le monde est, ou sera un jour malentendant, pour peu qu’il vive suffisamment vieux pour le devenir. Le saviez-vous? En Suisse, on estime que plus de 13% de la population souffre de déficience auditive. En raison du vieillissement pour les plus âgés bien sûr, mais aussi, pour les plus jeunes, à cause d’une exposition exagérée à des bruits excessifs qui endommagent irrémédiablement l’oreille.
«Ne plus rien entendre n’est pas la fin du monde», rétorquerez-vous. Et vous aurez raison. Mais en tout état de cause, ne plus entendre est la fin d’un monde, celui joyeux et agréable où la communication avec les autres est facile et féconde. Car la principale conséquence de ce handicap, aussi sournois qu’invisible, est l’isolement, le repli sur soi qui font que le malentendant souffrira plus facilement de dépression que toute autre personne. Sans compter les incroyables difficultés pour accéder à un monde du travail réfractaire à toute différence!
Alors bien sûr, il y a les appareils auditifs. Ceux-ci de plus en plus performants, améliorent considérablement le quotidien du malentendant, même si, contrairement à ce que l’on pense, ils permettent rarement une restauration complète et parfaite de l’audition. Malheureusement, ils sont chers et de plus en plus inaccessibles.
Depuis 3 ans en effet, l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), cherche à faire jouer la concurrence en accordant à chaque malentendant un remboursement forfaitaire de son appareillage, à charge pour lui de dénicher le meilleur appareil au meilleur prix.
Pour l’heure, les résultats ne sont de loin pas au rendez-vous, puisque sur le marché, les prix des appareils demeurent très élevés, et le malentendant doit y aller de sa propre poche pour obtenir l’appareillage qui sied le mieux à son handicap.
Oui, honni soit qui mal entend!