Régulièrement se produisent des faits dans lesquels des armes ont servi à commettre des crimes. Si des conséquences tragiques ont pu être évitées de justesse dans certains cas, comme par exemple à Morges où un homme a fait usage d'une arme à feu privée avant d'être arrêté par la police, des cas comme celui de Daillon, où un forcené tuait trois personnes dans une fusillade, nous rappellent que la situation actuelle en matière de détention d'armes n'est pas satisfaisante. Le Parti Socialiste est d'ailleurs intervenu à plusieurs reprises ces dernières années aux niveaux cantonal et fédéral pour dénoncer les carences de la loi actuelle.Il est ainsi toujours fâcheux de devoir constater dans bon nombre de faits que la personne impliquée possédait plusieurs armes mais qu'aucune autorité ne le savait. Ou alors que la personne ne disposait pas des facultés pour pouvoir être la détentrice d'une arme, ou était connue pour être violente, mais pouvait malgré tout posséder des armes sans que personne ne s'en alarme.
Ces cas interpellent sur la réelle capacité des autorités d'avoir une vue d'ensemble correcte sur les armes, qui plus est lorsqu'on se rappelle que le Conseil fédéral indiquait fin 2010 que la Confédération et les cantons travaillaient à la mise en place d'un registre national des armes qui irait même au-delà de ce que visait l'initiative populaire «Pour la protection face à la violence des armes». Avec son interpellation «Contrôle des armes: feu libre ou feu halte ?», le PSV demande l'état de la mise en place du registre intercantonal des armes. Il s'agit également de savoir si, dans les cas de violence conjugale, ou lors de l'introduction d'une mesure tutélaire, un contrôle systématique de la possession d'armes est effectué. Pour le PSV, il conviendrait aussi de contrôler périodiquement que les acquéreurs d'armes soumises à autorisation en soient toujours propriétaires, ou qu'ils aient bien aliéné leur arme à des personnes au bénéfice d'un permis d'acquisition.
A défaut d'une réglementation fédérale que la droite a combattue, il convient donc pour le PSV que les cantons pallient cette lacune dans notre politique de sécurité.