Les événements survenus il y a quelques semaines à Lausanne ont largement relancé les débats sur l'animation nocturne de notre cité. Pour le Parti socialiste, la vie de nuit constitue une activité culturelle et économique importante pour la vie et l'image de Lausanne. Il ne s'agit aujourd'hui pas de s'en défaire, mais de lui rendre une certaine qualité et de maîtriser les débordements qu'elle génère car dans ce domaine comme ailleurs, la dérégulation et la libéralisation complètes ne sont pas des solutions durables. Au contraire, des mesures coordonnées et cohérentes doivent être prises à différents niveaux pour réguler et ordonner la vie nocturne.
Premièrement, il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour limiter la consommation excessive d'alcool, chez les jeunes adultes notamment. Il n'est pas souhaitable que l'alcool soit accessible en tout temps et à des prix scandaleusement bas, puisqu'on peut aujourd'hui acheter à 22 heures une bouteille de vodka à 9 francs… Interdire la vente de l'alcool après une certaine heure et donner aux alcools forts un prix raisonnable est nécessaire.
Deuxième axe d'intervention: responsabiliser davantage les patrons et gérants d'établissements de nuit en contrôlant de manière plus systématique le respect des normes légales en matière de service d'alcool aux personnes ivres ainsi que des limitations du nombre de personnes dans les établissements, en leur imposant des services de sécurité efficaces mais aussi en améliorant leur formation.
Enfin, troisième axe: agir sur le nombre d'établissements. Actuellement, Lausanne n'a plus son mot à dire sur l'ouverture de nouvelles boîtes. Il faut donc faire changer les lois fédérale et cantonale pour redonner aux autorités politiques une possibilité de contrôle dans ce domaine – proposition que rejoignent d'ailleurs certains représentants de la droite.La nuit n'est pas hors du droit. Pour garantir une offre culturelle et de loisirs de qualité, elle doit être soumise à des règles.