Et si, au lieu du sempiternel hochet, ma petite dernière faisait mumuse avec mon iPad? Est-ce bien raisonnable? En France, la réponse a été donnée par l’Académie des sciences qui, en janvier dernier, a sorti un rapport intitulé «L’enfant et les écrans» (Ed. Le Pommier). Parmi ses nombreux avis et recommandations, on retient que l’écran tactile et interactif «peut être utile au développement sensori-moteur du jeune enfant». Ce dernier se construit à travers les interactions avec son environnement.VOr les tablettes ont l’avantage d’offrir «le format le plus proche de leur intelligence».
Offre multiple
Voilà qui devrait conforter les fabricants, qui n’ont pas attendu le rapport de l’Académie pour proposer un jouet tactile à la portée des doigts de nos chères petites têtes blondes. VTech, Lexibook, Leapfrog, VideoJet et Oregon Scientific, pour ne mentionner que les plus populaires du secteur, jouent des coudes pour séduire les plus petits dès l’âge de… 6 mois! Mais attention, souligne l’Académie, l’ardoise tactile ne participe à l’éveil cognitif précoce du bambin que lorsque «son usage est accompagné, sous forme ludique, par les parents». Et, faut-il le préciser, sur une durée limitée. Pour celles et ceux qui pensaient que la tablette serait une nounou de substitution, c’est raté.
Pour se faire une idée, faisons un petit zoom sur MEEP!, d’Oregon Scientific, qui a remporté le Grand Prix du Jouet 2012 dans la catégorie « Tablette Multimedia Enfant ».
Contrôle parental
Cet écran de 7’’ destiné aux enfants dès 6 ans dispose d’une efficace protection en silicone. Ils ont accès aux nombreuses applications qu’offre le système Androïde 4.0. Cependant, plus de 50 jeux, ebooks, musiques, etc. sont déjà pré-téléchargés. De plus un contrôle parental est aussi disponible, et il permet aux parents de gérer à distance le contenu. Enfin, le timer intégré permet aux parents de décider du temps passés sur la tablette. Ce jouet high-tech coûte 180 francs et peut se compléter avec des accessoires vendus séparément: micro, casque stéréo, etc.
Pour la petite histoire, MEEP! a été victime de son succès. En France, les enfants qui l’avaient reçu à Noël n’avaient pas pu l’utiliser tout de suite: les réseaux étaient saturés…